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La paternité vue de l’intérieur : fragments du quotidien d’un papa

Il y a des images qu'on associe à la paternité. Des papas qui jouent dans le parc, qui lancent leur enfant dans les airs sous les éclats de rire, des regards complices...


Mais ce qu'on montre moins, c'est l'envers du décor.

Les nuits blanches,

L'inquiétude constante.

Les petits gestes du quotidien qu'on n'immortalise jamais.


Depuis que Rafi est entré dans nos vies, j'observe Tristan dans son rôle de papa. Pas celui qu'on voit sur les cartes postales... mais le vrai! Celui qui s'invente à tâtons, qui s'apprend en marchant.

Je l'ai vu lutter avec la fatigue, mais se lever quand même à 5h du matin parce que le bébé a décidé que c'était l'heure.

Je l'ai vu préparer un biberon d'une main, et jongler avec ses pensées de l'autre.

Je le vois douter, se remettre en question, chercher sa place dans ce tourbillon qu'est la paternité.

Un papa souriant tient un enfant nu sur ses genoux. L'arrière-plan est flou, vêtements sombres à motifs floraux. Moment tendre.

Ce que je vois aussi, c'est l'amour brut. Celui qui ne se dit pas toujours avec des mots, mais qui s'impose dans les gestes les plus simples.

Un regard protecteur.

Une caresse dans les cheveux soyeux de notre fils.

Un soupir de soulagement quand Rafi s'endort enfin.


Être papa, c'est pas une carte de fête bien écrite.

C'est un parcours semé de petits fragments de bonheur et d'épuisement mêlés. C'Est accepter qu'on n'a pas toutes les réponses, qu'on apprend en se trompant, qu'on grandit soi-même un peu plus chaque jour.


Et si je le regarde aujourd'hui, dans ses silences, ses maladresses, ses éclats de tendresse... je me dis qu'on a construit cette famille comme on peu. Un fragment à la fois. Et au fond, c'est peut-être ça, la vraie beauté d'être papa.

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